Arthroscopie du poignet

Qu'est-ce qu'une arthroscopie ?


L'arthroscopie du poignet est une technique chirurgicale récente, développée à la fin des années 80. Le principe est d'introduire une caméra et des instruments miniaturisés afin de diagnostiquer et de traiter les lésions du poignet. Il s'agit d'un traitement peu invasif, avec des suites post-opératoires le plus souvent simples (moins de douleurs, récupération plus rapide) et des cicatrices cutanées minimes.

Quel matériel est utilisé lors de l'arthroscopie du poignet ?


Traction du membre : réalisée à l'aide d'une tour de traction. Elle est verticale et permet la décoaptation du poignet à l'aide de doigtiers japonais, facilitant ainsi l'introduction de l'optique et des instruments (Figures 1 et 2)

Irrigation du poignet : faite au sérum physiologique lors de l'intervention

Optique : de petite taille (diamètre 1,9 ou 2,7mm) pour une introduction facile dans le poignet (Figure 3).

Colonne d'arthroscopie : est un matériel commun à toute intervention sous vidéochirurgie. Elle comprend un moniteur, une caméra et une source lumineuse (Figure 4).

Instruments miniaturisés : crochet palpeur, pinces, sonde de vaporisation, fraise et résecteur motorisés, ancres...

Comment se déroule l'intervention chirurgicale pour une arthroscopie du poignet ?


Elle est, dans la majorité des cas, réalisée sous anesthésie locorégionale (le bras est uniquement endormi) et en ambulatoire (pas d'hospitalisation).

2 à 4 petites incisions cutanées horizontales réalisées dans les plis du poignet permettent, en général, l'exploration et le traitement de nombreuses pathologies du poignet (Figure 5). Les incisions cutanées sont, le plus souvent, de petites tailles et ne nécessitent pas de suture cutanée.

Les pathologies fréquemment traitées sous arthroscopie sont (cf. chapitres spécifiques) :

  • Atteintes ligamentaires du poignet (rupture ou distension) : en fonction du type de lésion et de son étendue, une réinsertion ligamentaire par ancre ou retente ligamentaire par la sonde de vaporisation (« shrinkage thermique ») est réalisée.

  • Fracture du radius : l'arthroscopie trouve tout son intérêt en cas de fracture intéressant la surface articulaire du radius. Elle permet une réduction le plus souvent anatomique du cartilage articulaire, minimisant ainsi la survenue d'arthrose post-traumatique.

  • Fracture du scaphoïde : un contrôle arthroscopique peut être utile lors du vissage ou brochage du scaphoïde, surtout en cas de fracture déplacée.

  • Pseudarthrose du scaphoïde : en cas de non consolidation du scaphoïde (pseudarthrose), l'avivement et la greffe du foyer de pseudarthrose peuvent être faits sous arthroscopie. Cette technique a pour avantage de ne pas dévasculariser le scaphoïde et de minimiser le risque de raideur post-opératoire.

  • Ligament triangulaire (TFCC) : une réinsertion ou un débridement de ce ligament sont réalisés en fonction du siège et de l'étendue de la rupture.

  • Kyste de poignet : une exérèse du kyste par l'intérieur du poignet permet de minimiser la rançon cicatricielle et la raideur post-opératoire.

  • Résection de la partie distale de l'ulna ou « Wafer Procedure » : est réalisée à la fraise motorisée en cas du syndrome de l'ulna long, responsable d'un conflit ulno-carpien (entre l'extrémité distale de l'ulna et les os du poignet).

Quels sont les risques de complications après une intervention chirurgicale pour une arthroscopie du poignet ?


Il n'existe pas d'intervention chirurgicale sans risque de complications secondaires. Les complications peuvent être classées en deux catégories :

Complications non spécifiques :

  • Infection du site opératoire pouvant nécessiter une intervention de nettoyage associée à la prise d'antibiotiques

  • Hématome pouvant nécessiter une évacuation en cas de menace cutanée ou compression nerveuse

  • Algodystrophie. Son apparition est indépendante du type de chirurgie. Elle évolue en deux phases : phase chaude (main gonflée, douloureuse avec transpiration) puis froide (prédominance de la raideur). L'évolution est le plus souvent longue (12-18 mois) et des séquelles sont possibles (douleur et/ou raideur des articulations des doigts et/ou poignet et/ou épaule)

  • Accidents liés à l'anesthésie

Complications spécifiques :

  • Hernie synoviale ou kyste en regard des cicatrices : ces kystes disparaissent en général au bout de quelques semaines

  • Atteinte des tendons extenseurs et des petits rameaux nerveux de la main. Elle survient lors de la réalisation des voies d'abord ou lors de la chirurgie et peut nécessiter une réparation chirurgicale.

  • Persistance des douleurs et de la gêne fonctionnelle en cas de pathologie intra-articulaire

Pourquoi choisir une opération chirurgicale par arthroscopie du poignet ?


L'arthroscopie du poignet permet de diagnostiquer et de traiter des lésions jusqu'alors inaccessibles et de repousser certaines techniques conventionnelles à ciel ouvert, plus délabrantes. Il s'agit d'une chirurgie délicate, peu invasive avec des suites post-opératoires plus simples, qui devrait être réalisée par un chirurgien du membre supérieur formé à l'arthroscopie du poignet.

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